
Alors autant vous le dire tout de suite, il s'agit d'un pneu. Un pneu orphelin, abandonné par les jantes et par les chambres.
Il erre, écumant un désert de poussière, aiguisant son adhérence et sa vengeance.
Il erre, écumant un désert de poussière, aiguisant son adhérence et sa vengeance.
Rubber, c'est le film de la deuxième ou troisième partie de soirée. Quand tout devient un peu flou, et que les limites du rationnel ont été repoussées.
Avant d'être un film, Rubber est une image en mouvement, un point de vue esthétique et photographique. Certains trouveront ça chiant, d'autres s'endormiront.
Mais Rubber, sans finir dans les annales, a le mérite - pour un film français - de s'octroyer une grande heure et demi de folie mortelle et hilarante, un ovni balancé à la Brain Dead en somme.
Avant d'être un film, Rubber est une image en mouvement, un point de vue esthétique et photographique. Certains trouveront ça chiant, d'autres s'endormiront.
Mais Rubber, sans finir dans les annales, a le mérite - pour un film français - de s'octroyer une grande heure et demi de folie mortelle et hilarante, un ovni balancé à la Brain Dead en somme.

Rubber c'est un Las Vegas Parano indolent, sans action, où le pneu en délire vous emmène dans sa course assassine. Et vous êtes là, impassible, incrédule, face au pneu psychopathe. A y regarder de plus près, vous hallucinez : ce pneu a quelque chose d'humain, trop humain. Il opine, il titube, il crie, il gueule, il craque. Et vous, petit spectateur, vous suivez sa soif de destruction, de sang et de boyau avec la délectation du connaisseur. Les têtes explosent, les corbeaux éclatent, le psychopathe roule toujours.

Dans ce film bizarre, déstructuré, où rien n'est vraiment normal, autant prendre les vessies pour des lanternes, des pneus pour des malades, les personnages pour de grands dingues. Dans un film un peu fou, autant rigoler de tout. La nuit est froide, le rire réchauffe. Le 10e degré ce soir a bien été atteint.