"Au départ, l'art du puzzle semble un art bref, un art mince..."
Cela commence comme ça. Ça semble simple, facile. Le ton de l'auteur sûr de lui, sûr de sa force et de sa maîtrise. Attention, cela commence.
Une amplitude magnétique qui vous effraie d'abord, vous transit. Il y a quelque chose de Marcel Proust dans la précision technique, la virtuosité magique de ces mots que l'auteur enfile, encore, encore. Tout doucement, le temps qui prend son temps.
La vie mode d'emploi, c'est une histoire d'histoires, c'est un roman mosaïque, une cathédrale d'existences livrée toute entière à la vue vorace d'un lecteur voyeur.
Un immeuble du 17e arrondissement. Et tous ses habitants. TOUS. Un enchevêtrement inextricable de vies, de frétillements, de faits, d'anecdotes. Rien n'est épargné, la visite est exhaustive, totale, enivrante. Tous les locataires, tous les propriétaires, tous les gens de passages se livrent sous la précision délirante d'un auteur qu'on aura jamais vu si omniscient. Et le temps valse sous les mots, on est brinqueballé, transporté. Des digressions embrassent des ellipses. L'ivresse!
L'auteur de tirer patiemment chaque fil, expliquer chaque histoire, décortiquer chaque existence; des objets qui la molletonnent aux carrefours qui la tiraillent, on vous livre une cathédrale, nue, et transparente!
Dans un vertige incroyable, on saute d'une vie à l'autre, d'une histoire dans une histoire dans une histoire dans une histoire. On ne sait plus trop où l'on va tant il y a à voir, à savoir, à découvrir. C'est un grand bazar de folies guidé par le fil d'une composition magique.
Laissons à la préface l'occasion de vous donner le ton. "L'incroyable richesse qui, d'emblée, s'offre sous le signe de la prolifération par l'insolite pluriel [...]. Ce qui fascine c'est l'espace des quatre-vingt-dix-neuf chapitres, le foisonnement des êtres et la profusion des objets : pas moins de mille quatre cent soixante-sept personnages pour les cent sept histoires répertoriées![...]il appartient à chaque lecteur d'investir cet espace, de se l'approprier, de l'apprivoiser, de le rendre, très précisément, habitable. A qui aura accepté de jouer ce jeu, dans la jubilation, le plaisir, l'émotion et la complicité[...]"
C'est un roman de patience, pour des gens non pressés, curieux de tout, de tous les détails de la vie qui semblent si anodins, et sont si importants.
Un auteur virtuose nous laisse hébété face à l'ampleur magistrale de son organisation totale, face à la singularité de ses histoires, de ses énigmes, hébété face à la méticulosité de ses reconstructions, face à l'érudition simple et tendre de ses puzzles d'anecdotes dont la moirure narrative délivre une poésie qui émerveille et brille, comme un conte.
On se balade avec la légèreté d'un flâneur printanier, curieux des autres, de la vie. Et l'on sourit. On a vécu mille vies dans une valse à mille temps.
Cela commence comme ça. Ça semble simple, facile. Le ton de l'auteur sûr de lui, sûr de sa force et de sa maîtrise. Attention, cela commence.
Une amplitude magnétique qui vous effraie d'abord, vous transit. Il y a quelque chose de Marcel Proust dans la précision technique, la virtuosité magique de ces mots que l'auteur enfile, encore, encore. Tout doucement, le temps qui prend son temps.
La vie mode d'emploi, c'est une histoire d'histoires, c'est un roman mosaïque, une cathédrale d'existences livrée toute entière à la vue vorace d'un lecteur voyeur.
Un immeuble du 17e arrondissement. Et tous ses habitants. TOUS. Un enchevêtrement inextricable de vies, de frétillements, de faits, d'anecdotes. Rien n'est épargné, la visite est exhaustive, totale, enivrante. Tous les locataires, tous les propriétaires, tous les gens de passages se livrent sous la précision délirante d'un auteur qu'on aura jamais vu si omniscient. Et le temps valse sous les mots, on est brinqueballé, transporté. Des digressions embrassent des ellipses. L'ivresse!
L'auteur de tirer patiemment chaque fil, expliquer chaque histoire, décortiquer chaque existence; des objets qui la molletonnent aux carrefours qui la tiraillent, on vous livre une cathédrale, nue, et transparente!
Dans un vertige incroyable, on saute d'une vie à l'autre, d'une histoire dans une histoire dans une histoire dans une histoire. On ne sait plus trop où l'on va tant il y a à voir, à savoir, à découvrir. C'est un grand bazar de folies guidé par le fil d'une composition magique.
Laissons à la préface l'occasion de vous donner le ton. "L'incroyable richesse qui, d'emblée, s'offre sous le signe de la prolifération par l'insolite pluriel [...]. Ce qui fascine c'est l'espace des quatre-vingt-dix-neuf chapitres, le foisonnement des êtres et la profusion des objets : pas moins de mille quatre cent soixante-sept personnages pour les cent sept histoires répertoriées![...]il appartient à chaque lecteur d'investir cet espace, de se l'approprier, de l'apprivoiser, de le rendre, très précisément, habitable. A qui aura accepté de jouer ce jeu, dans la jubilation, le plaisir, l'émotion et la complicité[...]"
C'est un roman de patience, pour des gens non pressés, curieux de tout, de tous les détails de la vie qui semblent si anodins, et sont si importants.
Un auteur virtuose nous laisse hébété face à l'ampleur magistrale de son organisation totale, face à la singularité de ses histoires, de ses énigmes, hébété face à la méticulosité de ses reconstructions, face à l'érudition simple et tendre de ses puzzles d'anecdotes dont la moirure narrative délivre une poésie qui émerveille et brille, comme un conte.
On se balade avec la légèreté d'un flâneur printanier, curieux des autres, de la vie. Et l'on sourit. On a vécu mille vies dans une valse à mille temps.
3 commentaires:
Toujours un plaisir de prendre une cuillère avant de recommencer la semaine, Antoine.
Noam.
merci du partage, intéressant cet article
@Noam! Merci cher ami!
@FP toujours un plaisir de partager avec vous ces découvertes inspirantes
Antoine pour la Cuillere
Enregistrer un commentaire